Découverte de la faune et de la flore au Tourmalet

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N’hésitez pas, peu importe la balade : il y a pleins de choses à observer, il suffit de bien ouvrir les yeux !

Jean-Sébastien Gion

Au départ de la Mongie

Au départ de la Mongie en montant vers le Tourmalet, en suivant l’Adour, Prade Verde est une zone marécageuse. On peut y voir de superbes choses comme la Linaigrette à feuilles étroites. Les Anglais l’appellent cotton grass. Mais aussi de très belles fleurs comme le Trèfle d’eau, la Swertie pérenne de la famille des Gentianacées.

C’est aussi un endroit où l’on voit des grenouilles rousses et des marmottes, juste de l’autre côté de l’Adour sur une butte… Elles sont visibles à n’importe quelle heure de la journée, elles y sont tard dans l’année.


Sur le chemin

En grimpant plus vers le Col du Tourmalet, sur la pelouse, on peut apercevoir du Gispet et l’Iris des Pyrénées. Au 19eme siècle les anglais en avaient ramené dans leurs jardins.

On y découvre aussi le Trèfle de montagne appelé « Réglisse de montagne ». C’est une légumineuse, excellente fourragère pour le bétail sur les estives. D’autre part, sa racine peut être très grosse et a le goût de réglisse. Entre nous, meilleure que celle que l’on trouve dans le commerce !

Le Chardon fausse carline est très présent sur cette zone, les feuilles sont épineuses un peu vert glauque. Ce chardon à fleurs roses grimpe jusqu’au Pic du Midi. Les basses températures et les fortes lumières nanisent la plante. Ainsi sa tige est beaucoup plus courte au sommet du Pic qu’à La Mongie !

Le Col du Tourmalet

Arrivés au col, on peut voir de nombreux animaux comme par exemple des marmottes, des vautours ou le gypaète barbu dénommé aussi le « casseur d’os ». On y admire aussi le milan royal ou encore des corvidés comme le chocard à bec jaune très mignon et dont le cri fait penser à une élastique tendu qui se détend.
Sur les pelouses on peut observer beaucoup d’insectes et des papillons comme le demi-deuil qui vole en plein été. Y vole aussi l’argus bleu et l’érébia de Gavarnie.

Ces pelouses abritent également de nombreuses sauterelles ainsi que des criquets à ailes rouges.

Puis, après avoir profité de la magnifique vue depuis le col du Tourmalet et flâner à la découverte de ces différentes espèces, on peut emprunter la piste qui mène à la ferme de la famille Abadie.
Si vous êtes inspirés, vous pouvez continuer vers le vallon d’Oncet à partir du col du Tourmalet ou depuis le virage de Toue côté Barèges. Ça vaut vraiment le coup !

Le Pic du midi

Ce que je trouve extraordinaire c’est que sur la face sud du Pic du Midi, entre les laquets et le sommet du Pic, il y a une pente d’éboulis schisteux, secs comme un os. Mais une plante extraordinaire y pousse : l’iberis spatulé, une endémique pyrénéenne.

Elle fait partie des corbeilles d’argent, on dirait de minuscules hortensias poussant à travers les pierres. Je trouve ça extraordinaire, car l’été, la nuit, la température peut descendre à 0° et la journée montée jusqu’à 40° ou 50° sur son support et la plante pousse à cet endroit en abondance. C’est chouette !

Diversités des espèces

Il y une grande diversité et une grande richesse des espèces sur la destination Tourmalet Pic du Midi. Cela, grâce aux milieux variés qu’elle offre : bords des eaux,  rochers siliceux, rochers calcaires, falaise, landes, pelouses…avec toutes les expositions possibles et inimaginables, sans oublier l’action de l’homme avec son bétail…

Infos

  • Au dessus de 2400 m / 2500 m d’altitude : on dénombre 500 espèces différentes
  • Dans les Hautes-Pyrénées : 1800 espèces de plantes dont 150 endémiques
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