Le Turon du Néouvielle
Aurélien Labry
c’est à ce jour la plus belle randonnée à ski que j’ai faite sur le massif de Néouvielle !
Chaussons nos skis direction le massif du Néouvielle. Une freerando à travers les yeux d’Aurélien qui nous amène au Turon du Néouvielle.
Des paysages somptueux, un sommet à plus de 3000 mètres, des crêtes aériennes… de quoi satisfaire les amateurs de ski de randonnée.
Le Turon du Néouvielle
Je souhaitais gravir mon premier sommet à plus de 3000m en ski de randonnée et mon choix s’est porté sur le Turon de Néouvielle qui a été le premier sommet de 3000m pyrénéen gravi dans l’histoire, en 1797.
Je l’ai choisi aussi car c’est aussi le « 3000 » qui est le moins technique et donc très accessible du moment que l’on a une bonne condition physique puisque la course est longue.
L’aller-retour conduit à faire près de 30 km sur une durée de 7 à 8 heures et implique un peu plus de 1700 mètres de dénivelé positif.
©Aurélien-Labry
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Départ de Tournaboup
Juste avant d’arriver au parking de Tournaboup de Barèges, il faut emprunter la route du Lienz qui conduit au départ du télésiège Piquette.
De là, avec mon compagnon d’expédition, nous avons remonté la vallée en direction des lacs et du refuge de la Glère qui les domine à une altitude de 2103 mètres. Il faut consulter le bulletin neige et risque d’avalanches car les pentes rencontrées durant cette première partie sont bien exposées.
Cette première partie monte très progressivement et permet bien de se chauffer avant d’attaquer des pentes plus soutenues.
Vallon idyllique
Juste avant les lacs, le plafond nuageux bas nous a versé de petits flocons bien rafraîchissants.
Nous avons continué en direction du lac d’Estelat et les nuages ont laissé la place à un soleil radieux permettant d’apprécier des paysages somptueux et de constater une variété d’itinéraires possibles pour atteindre notre objectif.
Nous avons laissé le lac d’Estelat sur la gauche pour monter le petit vallon bien pentu et idyllique qui amène sur la crête séparant le Turon de Néouvielle et le Pic de la Coume de l’Ours.
©Aurélien-Labry
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Une vue imprenable
Arrivés sur la crête à 2900m, le panorama est subjuguant avec en autres, une vue imprenable sur le Pic Long qui culmine à 3192m et puis à droite le Mont Perdu et le Vignemale.
Après une petite pause énergétique, on continue à l’Est pour rejoindre une pente assez abrupte où il faut bien assurer ses appuis pour aboutir à la crête dominée par le sommet visé. De ce repère, on domine le lac de Maniportet et la dernière pente constituée par le glacier de Maniportet menant au Graal est évidente.
Après avoir franchi le glacier, on trouve un léger replat et puis les 50 derniers mètres de dénivelé conduisent au kern final. Le temps était calme durant l’ascension mais le vent glacial présent au sommet a raccourcit sensiblement notre pause : juste le temps de prendre quelques photos et les doigts étaient en cours de congélation !
Une sensation de « dominer le monde »
J’ai adoré cette impression de « toit du monde » avec le Néouvielle très proche et bien plus bas, l’immense lac et barrage de Cap-de-Long à 2000 m, le Pic Long et puis, plus au loin la fameuse brèche de Roland.
Privilégiant les itinéraires en boucle, nous sommes descendus en suivant la crête dominant le lac de Maniportet permettant de garder toujours le maximum d’altitude. Il faut effectuer pas mal de traverses avant rejoindre les lacs de la Glère que l’on a contourné sur la droite. Les dernières pentes nous ont ramené dans la vallée conduisant au plateau du Lienz en croisant des randonneurs qui montaient alors pour faire une étape au refuge de la Glère.
©Aurélien-Labry